L’Islande, pays invité d’honneur de cette année, n’a pas lésiné et envoyé en terre alsacienne Victor Örn Andrésson, le troisième du Bocuse d’Or 2017 qui avait apporté le second podium à son pays en février dernier, à la surprise générale (pas nous, on savait le pays en route vers un exploit qu’on attendait depuis quelques années, nous avions déjà croisé sa route aux Culinary Olympics d’Erfurt en 2008 où l’Islande était très convaincante). Dans une petite maison sur roues installée place Gutenberg le chef islandais a régalé ses convives certes triés sur le volet pour l’inauguration (que des journalistes et hommes politiques locaux comme d’habitude, ceci pour le côté moins sympathique de cette opération séduction), avec un Hangikjöt (agneau fumé), langoustine frite à l’épicéa (et son nuage de fumée), cabillaud islandais et filet d’agneau. L’Islande marche sur les traces de la Norvège, les deux pays, contrairement à la France qui d’un point de vue institutionnel trône sur son piédestal, ont bien compris qu’avec la médiatisation de leur gastronomie ils arriveraient à faire la promotion du tourisme dans leur pays. Les Islandais dans le cadre du programme www.inspiredbyiceland.com font feu de tout bois actuellement et le Bocuse d’Or est devenu un objectif de promotion du pays, comme leur football, ce qui leur donne une motivation supplémentaire dans les compétitions.
Le parcours d’Andrésson est linéaire : 2013 Chef of the year en Islande (Icelandic chefs association), 2014 Médaille d’or Nordic chef of the year à Herning, Danemark, (Nordic chefs association), 2014 Double médaillé d’or (chaud et froid) Culinary World Cup Luxembourg (World chefs association), puis 2017 Bocuse de Bronze.
